Après avoir pris mes chaussures et un petit gilet gris (je suis un peu frileuse) je sortis de ma chambre avec mon pyjama, une petite robe blanche avec bretelles qui s'arrêtait à peu près aux genoux. Je sortis de ma chambre, Amelia m'attendait, dans sa chemise de nuit. J'esquissai un mince sourire, avant de me diriger dehors sans faire de bruit, vers le parc. Après quelques instants de marches, je demandai à Amelia, à voix basse:
Après avoir remarqué que j'avais oublié de prendre des chaussures, je récupérai mes pantoufles, qui suffiraient bien. Mogi et moi commençâmes alors à marcher, puis la brune m'interrogea sur mes rêves.
«Parfois, répondis-je, fronçant les sourcils. J'ai tendance à faire des rêves dépourvus de sens et d'origine, qui se ressemblent assez souvent. Mais j'en oublie la majorité. Pourquoi ?»
Amelia me fit que ses rêves étaient souvent dépourvus de sens, se ressemblant. Des types de rêves normaux, donc. [ Je peux bien en parler, moi 8'D ] Suis-je la seule à faire les rêves que je fais ?
▬ Les miens se répètent et ont un sens. Je rêve que je vois des gens qui me ressemblent physiquement, à part pour la couleur des yeux -chaque personne a ses yeux- mais n'ont pas du tout le même caractère. Y'en a une qui est... Une brute, une autre une enfant, une autre a la voix que j'ai quand je chante et est enjouée et ne tient pas en place, la dernière a sang-froid qui contraste avec les autres, et elle est... Intelligente. Et puis à la fin, je me fais pousser par un moi en couleurs inversées, à part pour les yeux qui restent bleus, et qui me dit que je comprendrai un jour.
Mogi m'expliqua ses rêves. Oh, une fille qui rêve de trucs bizarres. Mais les rêves ne sont que des rêves, non ?
«Après, ce ne sont que des rêves... Peut-être qu'il s'est passé un truc traumatisant dans ta vie et que ça t'a amenée à imaginer ce rêve ? Et je suis loin d'être une spécialiste, si tu veux de l'aide là-dessus, un psy ou je sais pas quoi serait de meilleur conseil...»
Amelia me dit qu'elle nee pouvait rien faire pour moi. Consulter une psy ? Je ne peux pas vraiment... Techniquement, je pourrais me servir de l'argent de Misato pour m'en payer un, mais je n'aime pas voler de l'argent. Bon, après, cela reste des rêves... Tant que je ne vois pas d'apparitions [Huhu 8'D], vaut mieux ne pas s’inquiéter pour tel ou tel truc...
▬ ... Non, rien ne m'a réellement traumatisée. Et toi ? Enfin, je veux dire, toi tu as eu des expériences qui t'ont fait faire des rêves bizarres ?
Amelia me répondit que ses rêves n'avaient rien à voir avec sa vie réelle, même si parfois elle croisait des visages qu'elle connaissait. Suis-je la seule à parler avec des doubles de moi-même ?
▬ Je vois... [Non tu vois rien vu que tu es dans le noir 8D] Au fait je t'ai pas posé la question tout à l'heure, mais tu viens d'où ?
Mogi laissa échapper un léger commentaire sur ma patrie puis le silence s'installa. Je ne savais pas vraiment de quoi parler avec elle. Après tout, notre seul lien était notre statut de camarades de chambre... Après plusieurs minutes passées à tourner en rond, je tombai. Ah, c'était bien moi, ça. Tomber juste en marchant. Je laissai échapper un "aïe" plus dû à la surprise qu'à la douleur.
Un silence s'installa, car bizarrement, je n'osai rien ajouter de plus. Je me contentai d'avancer, scrutant la pleine lune, qui diffusait une lumière argentée. Quand soudain, Amelia tomba. Je m'empressai de l'aider à se relever et je lui demandai:
▬ Est-ce-que ça va ?
Je regardai si elle n'avait pas de terre sur sa chemise de nuit, qui aurait pu trahir le fait qu'on est sorties après le couvre-feu.
Amelia finit par me dire que ça irait, mais qu'elle allait se nettoyer, histoire qu'on ne voit pas des traces de terres suspectes sur elle. Je préfère moi aussi rentrer, d'ailleurs, car je commençais à avoir froid aux jambes et puis... L'idée de me retrouver seule dans le parc d'Academy à cette heure-ci n'était pas une idée super brillante.
▬ Ah, mince... Moi aussi je me rentre. Si tu veux, je peux t'aider à enlever tout ça.
Amelia déclina ma proposition. Je ne préférai pas insister, car je savais bien que ce n'était pas une idée pour me faire apprécier des autres.
▬ D'accord.
Nous arrivons finalement devant le bâtiment, et j'entrai la première, avant de me diriger vers ma chambre. J'ouvris la porte, et je constatai que Angèle n'avait pas changé de position depuis tout à l'heure. Je posai mon gilet sur un coin de mon lit, et je me débarrassai de mes chaussures.