William n'avait pas revu Alice depuis son râteau. Il ne pouvait plus la voir en cours, car c'est le temps des examens pour toutes les classes. Il ne la croisa pas non plus dans les couloirs. A vrai dire, il regrette d'y être allé aussi fort avec la jeune fille. Il aurait dû être plus subtil... [Même si je crois pas que la subtilité soit une chose qu'il possède naturellement, hein, on est d'accord] Du coup, il ne pouvait s'empêcher de penser à Alice, à sa mine déconfite, ses yeux gris ne reflétant plus aucune joie de vivre. Il se remémora la silhouette de la jeune fille, ses longs cheveux blonds, ses yeux en amande d'un magnifique gris pétillant, son cou, sa poitrine menue, certes, mais jolie [Eeeh c'est un mec faut pas oublier], son expression mélancolique, sa peau claire mais parfaite... Splendide. Se rendant compte de quoi il pensait, William se dépêcha d'effacer cette image, mais Alice restait là, dans ses pensées. Il décida d'aller se distraire, se changer les idées, et il se dirigea vers la salle de musique, jouer un air de violon, mais aucune partition ne lui vint en tête, et tout ce qu'il essayait de composait reflétait un coeur anxieux, doutant sur ses propres sentiments. Il laissa tomber le violon. Le jeune homme décida d'aller respirer l'air pur, et de penser à autre chose, par exemple aux quelques notes catastrophiques de ses élèves lors de l'examen d'anglais. Mais il ne put s'empêcher de repenser à la copie de la jeune fille blonde. Il se matérialisa le moment de la correction dans son palais mental, regardait une fois de plus -ce n'était pas la première fois qu'il repensait à ce moment- la copie d'Alice, son écriture soigneuse mais pressée, son aisance avec sa langue d'origine... Et l'oral... La jeune fille essayait d'éviter le regard du prof, et de son coté, lui, évitait le sien... Sa voix claire... Il devait penser à autre chose. Mais il ne pouvait pas s'empêcher de se remémorer le râteau, le visage de la jeune fille blonde, qui hantait ses pensées, depuis maintenant un bon mois. Pense à autre chose, bon sang, pense à autre chose, non, non... Se dicta-t-il. Il se mit alors à douter de ses sentiments envers la jeune fille. Etait-il vraiment indifférent face à Alice ? Est-ce-qu'il l'aimait ? Non, non, William,pensa-t-il.Tu ne peux pas aimer un de tes élèves. Le jeune homme, pesé par ses pensées, chercha un endroit où se poser. Il balaya du regard le toit, désert à cette heure, sans trouver nulle part où s'asseoir.  Il réalisa qu'il pensait tellement à la jeune fille qu'il ne se souvient même plus comment il est monté ici. Il se remémora qu'il n'avait pas voulu voir la jeune fille à l'infirmerie, tiraillé par les remords. Et il souhaitait ne plus revoir la jeune fille, qu'elle change d'établissement, pour que son esprit puisse l'oublier, et ainsi penser à autre chose qu'elle. Il avait soudain besoin qu'on l'aide, qu'on le guide, et c'était une première dans toute sa vie. A qui pouvait-il se confier, ici ? A personne... Peut-être au surveillant de l'établissement, qui était le seul homme avait qui il avait réussi à avoir une réelle situation de confiance ? Non, Yvon est occupé à faire son boulot. pensa-t-il. Mais il allait tout de même tenter sa chance. William fit volte-face quand il entendit quelqu'un arriver. Il reconnut immédiatement la silhouette qui ressortait sur le ciel sans nuage. La personne qu'il aurait voulu ne jamais revoir. Alice Liddel. Il ne put s'empêcher de la contempler une fois de plus, cette fois-ci pas dans ses souvenirs, et elle se tenait là, à un mètre de lui ! Elle venait lui dire tout ce qu'elle avait sur le coeur. William voulut répliquer quelque chose quand la jeune fille l'embrassa soudainement. [ATTENTION PAVE DE LA MORT QUI TUE SUR LE BAISER BORDEL] C'était... William n'avait pas les mots pour décrire cette sensation. C'était étonnement agréable, doux. Il aurait voulu continuer ce baiser indéfiniment... Mais sa situation de prof le rattrapa vite. Il voulu repousser la jeune fille, mais cette dernière l'avait embrassé dans une position impossible à repousser. D'ailleurs, à la fin, le jeune homme arrêta de se débattre et succomba finalement à l'amour de la jeune fille. Non, cet amour ce n'était pas de l'amour passager, c'était quelque chose qui durait, indéfiniment, dans le temps. Et cela se sentait dans ce baiser, planifié des jours à l'avance, absolument parfait pour que William Holmes, le professeur d'anglais, si indifférent à l'amour d'Alice Liddel, ne puisse protester, se débattre, repousser l'assaillante. Finalement, c'était la jeune fille qui arrêta, et non par volonté du prof. D'ailleurs, pour ce dernier, ce baiser lui semblait hors du temps, comme s'il avait duré des heures, comme si il avait l'impression d'avoir loupé des choses. Et Alice n'avait pas fini dans sa démarche. Elle commença un autre discours, disant qu'elle accepterai tout ce que William pourrait lui faire. Mais le jeune homme, bien que dépassé par les événements, ne pouvait rien lui faire. Il y avait quelque chose, en lui, dans son coeur, qui lui interdisait de faire du mal à la jeune fille. Et de toute façon, il n'avait pas la volonté d'aller renfoncer le couteau dans la plaie de la jeune fille, sachant que cela pouvait conduire à une  deuxième tentative de suicide, mais avec comme issue une mort certaine. Il resta béant quelques instants, ne sachant pas quoi répliquer, avant de reprendre ses esprits, et constata qu'il... Se sentait étrangement soulagé. Soulagé que la jeune fille ne soit pas partie, soulagé qu'elle ne soit pas morte... Soulagé qu'elle l'aime. Il finit par dire, balbutiant aux premiers mots, mais retrouvant une certaine assurance au fil de ses paroles :

Il hésita, repensant à sa situation de prof. Et puis, personne n'est ici, hein ? Il finit par tout lâcher :

Alice embrassa une fois de plus William. C'étaient exactement les mêmes sensations que lors du premier baiser, mais le jeune homme remarqua que c'était moins timide. Ce qui rendait cet instant parfait, une fois de plus, hors du temps, ce qui transporta complètement William vers un autre monde, un rêve, mais quand cet instant magique s'arrêta, il dut refaire face à la réalité. La jeune fille devant lui demanda si il l'aimait. Le jeune homme resta longuement perplexe. Il ne savait pas. Il avait rencontré auparavant des femmes fantastiques, attirantes, mais... Elles n'égalaient point Alice. Les femmes draguaient dans l'espoir de séduire un homme et de le manipuler, mais Alice... C'était le l'amour pur, et non de l'amour possessif (amour sexuel, quoi, hein) , et c'est ce qu'il la rendait bien plus au-dessus que ces autres femmes. De tout l'Univers. Alice Liddel, un petit ange lâché parmi les hommes, se perdant en cherchant la raison de son existence, de sa vie. Et la jeune fille l'avait trouvé, la raison de vivre. William Holmes, professeur d'Anglais à Academy of Dead Roses, anglais d'origine, tout comme elle. Oui, il ne doutait plus. Lui aussi avait des sentiments envers la jeune fille, bien qu'il ait douté, sûrement dû au fait qu'il est son professeur, et que leur amour restera -pour quelques années- impossible. Mais c'est l'amour, aucun être ne peut résister. Il parvint à prononcer, avec une difficulté hors du commun :

Alice était enfin heureuse. Et William aussi. La jeune fille, après s'être remise du choc, embrassa une nouvelle fois le jeune homme. Celui-ci semblait durer plus longtemps. Et puis, la jeune fille stoppa le baiser une fois de plus. Après lui avoir laissée le temps de reprendre son souffle, il embrassa une nouvelle fois la jeune blonde. Un baiser de plus, puis deux, et de trois, quatre, cinq... Ils venaient d'arriver au sixième baiser lorsque William retira ses lèvres de la bouche de la jeune fille une bonne fois pour toutes. Il finit par dire :

Alice l'avait enfin appelé par son prénom. Il esquisse un sourire, heureux que la jeune fille ai gagné autant en confiance. William finit par lui répondre :

William fit la moue. La salle d'anglais, alors ? Non, même si il pouvait la réquisitionnner. Donc pas dans l'établissement. A l'extérieur. Il ferma les yeux. Se visualisa le gymnase. Non. Le stade. C'est dehors. Les toilettes. Trop petit. L'arène. Impossible d'y aller. Les nouveaux dortoirs. Aux dernières nouvelles, la jeune fille logeait dans les tours. Le parc. Trop de monde. La cour. Pareil. Le centre commercial. Il y a des gens qui peuvent les voir, c'est un endroit public. Les vestiaires. Il n'y a... Personne, mais ils sentent l'odeur de la transpiration. Pas très romantique. Eh bien... Il ne reste plus que sa chambre à lui. Mais il faudra être discret. Il hésita. C'était l’extrême, pour un début de relation amoureuse... Mais ils n'avaient pa sle choix. Leur amour était interdit. Il finit par dire :

Finalement, cela ne lui posait aucun problème. Le jeune homme ne savait pas comment s'y prendre à présent. Un long moment -du moins de son point de vue- passa, et il finit par dire :

La jeune fille finit par déclarer qu’elle ne pouvait presque plus sortir seule, ses amies la collant le plus possible depuis... Un Truc. Sûrement sa tentative de suicide. William répondit :