Rencontre. #AliceLiddel#LlywenOlcyn

16, le 1 Septembre 2179

Why don't you just live your life beautiful to the end ?

Bjr je sui le sarkasm lel

Alice me répondit évidemment qu'il y avait peu de chance que l'administration nous laisse sortir librement après nos études finies à Academy. Un sourire mesquin se dessina malgré moi sur mes lèvres, et je lui dis d'un ton volontairement exagéré:

▬ Nous utiliser pour semer la terreur sur cette bonne vieille Terre ? Enfin, ma chère Alice ! Nous savons très bien que l'administration ne veut que du bien pour ses élèves ! C'est pour cela qu'elle organise des combats ! C'est pour notre bien, évidemment. Quelles idiotes nous sommes ! Après tout, envahir une planète, organiser un génocide mondial, c'est rien du tout !

You need hundred, I need five.

Meeting.

Je restais assise dans la salle commune d'Academy, attendant que quelque chose se passe, quand une jeune fille arriva. Elle me salua et se présenta. Je lui jetai un regard pour l'admirer avant de me présenter moi aussi. Elle fit un commentaire sur le calme des lieux, que les élèves abandonnaient au profit du foyer. Je lui expliquai que ce n'était pas toujours le cas avant de lui donner ma classe. Elle déclara qu'elle était ici depuis environ deux mois. J'annonçai que j'étais ici depuis deux ans, pour ma part, avant de lui offrir de m'accompagner dans mon projet de me dégourdir les jambes. Elle accepta et nous commençâmes à partir. Je lui posai des questions sur ses relations. Apparemment, elle s'était fait quelques amis assez facilement. Après tout, même si nos passés étaient tous différents, ils étaient toutefois majoritairement pleins d'horreurs. Je lui parlai ensuite de mes amis à moi, dont Ieli, que, contrairement à Llywen, je ne pensais pas pouvoir retrouver une fois mes trois années à Academy terminées. Je décidai, après un léger trait d'humour, de lui parler de mon projet stupide.

Llywen décida de résumer tout ce que Mme Hilden et Mme Dever Delear faisaient de mal, au second degré. Mes lèvres ne manquèrent pas de se fendre d'un sourire amusé tandis que je laissais même échapper un léger gloussement. Nous étions dans le parc et j'entraînai Llywen à l'écart. Je pensais pouvoir lui parler de certaines choses.

❝ ▬ Avec une amie et ma demi-soeur, on a un plan, lançai-je une fois hors de portée d'oreille. On va empêcher des génocides de masse. On peut le faire. ❞

Halloween - Never Utopia

16, le 1 Septembre 2179

Why don't you just live your life beautiful to the end ?

Bjr je sui le sarkasm lel

Alice, suite à mes précédentes paroles, rit un peu et m'emmena hors de portée d'oreille, et me dit qu'une amie, sa demi-soeur et elle avaient un plan pour éviter la catastrophe prochaine. Une Invisible, sans doute. Quoique, on peut toujours vouloir sauver cette Terre de l'invasion extraterrestre sans en être un. Je levai un sourcil, fis une mine intéressée. Je lui demandai:

▬ Ah ? Et quel est donc votre plan ?

You need hundred, I need five.

Meeting.

Je restais assise dans la salle commune d'Academy, attendant que quelque chose se passe, quand une jeune fille arriva. Elle me salua et se présenta. Je lui jetai un regard pour l'admirer avant de me présenter moi aussi. Elle fit un commentaire sur le calme des lieux, que les élèves abandonnaient au profit du foyer. Je lui expliquai que ce n'était pas toujours le cas avant de lui donner ma classe. Elle déclara qu'elle était ici depuis environ deux mois. J'annonçai que j'étais ici depuis deux ans, pour ma part, avant de lui offrir de m'accompagner dans mon projet de me dégourdir les jambes. Elle accepta et nous commençâmes à partir. Je lui posai des questions sur ses relations. Apparemment, elle s'était fait quelques amis assez facilement. Après tout, même si nos passés étaient tous différents, ils étaient toutefois majoritairement pleins d'horreurs. Je lui parlai ensuite de mes amis à moi, dont Ieli, que, contrairement à Llywen, je ne pensais pas pouvoir retrouver une fois mes trois années à Academy terminées. Je décidai, après un léger trait d'humour, de lui parler de mon projet stupide. Je lui expliquai donc le plan ridicule que nous avions.

Llywen semblait un minimum intéressée. Je n'étais, tout d'un coup, plus trop sûre que lui dire soit une bonne idée, mais tant pis. J'avais commencé, je devais assumer.

❝ ▬ Ça a l'air hyper con, en vrai, commençai-je. En fait, je suis princesse de cette planète lointaine, bla bla bla, qui ressemble pas mal à la Terre et qui a une planète "jumelle", mais beaucoup plus grande, juste à côté. Donc on pensait essayer de s'installer là-bas, on laisse le cadavre fumant de la Terre aux potes de Hilden et Dever Delear et tout le monde est content. C'est ridicule mais ça peut peut-être marcher. ❞

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16, le 1 Septembre 2179

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Ok

Alice m'expliqua son plan. J'appris par la même occasion qu'elle était la princesse d'une planète lointaine. Rien que ça. Je me retins de rire. Effectivement, c'était hyper con. Surtout très niais. Une personne avec un minimum de jugeote se rendrait vite compte qu'il y ait peu de chances que ce plan marche. Ça se voit que c'est un plan élaboré par des gamines. Autant ne pas lui dire. Vu mon manque affreux de tact, ça risque de déraper assez facilement. Je finis par lui demander simplement:

▬ Vous comptez donc emmener tous les Terriens sur cette planète jumelle ?

You need hundred, I need five.

Meeting.

Je restais assise dans la salle commune d'Academy, attendant que quelque chose se passe, quand une jeune fille arriva. Elle me salua et se présenta. Je lui jetai un regard pour l'admirer avant de me présenter moi aussi. Elle fit un commentaire sur le calme des lieux, que les élèves abandonnaient au profit du foyer. Je lui expliquai que ce n'était pas toujours le cas avant de lui donner ma classe. Elle déclara qu'elle était ici depuis environ deux mois. J'annonçai que j'étais ici depuis deux ans, pour ma part, avant de lui offrir de m'accompagner dans mon projet de me dégourdir les jambes. Elle accepta et nous commençâmes à partir. Je lui posai des questions sur ses relations. Apparemment, elle s'était fait quelques amis assez facilement. Après tout, même si nos passés étaient tous différents, ils étaient toutefois majoritairement pleins d'horreurs. Je lui parlai ensuite de mes amis à moi, dont Ieli, que, contrairement à Llywen, je ne pensais pas pouvoir retrouver une fois mes trois années à Academy terminées. Je décidai, après un léger trait d'humour, de lui parler de mon projet stupide. Je lui expliquai donc le plan ridicule que nous avions. Elle ne semblait pas si choquée par sa débilité ; le plan devait être dans la limite de l'acceptable. Je continuai à décrire ce que nous avions prévu.

Llywen ne m'avait pas envoyée balader avec un haussement de sourcil déçu face à mon plan sans sens. Bon, peut-être que ce n'était pas si stupide...

❝ ▬ C'est le plan. On a quelqu'un qui pense pouvoir tenir un portail de téléportation suffisant pour ça et on y est déjà allées, on sait que c'est théoriquement possible. Evidemment, le problème va être de faire accepter le plan aux Terriens. Bon, j'espère qu'il n'y aura pas trop de personnes qui auront à se faire tuer pour que les autres comprennent que c'est la meilleure solution... ❞

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Ok

Alle disposait donc d'une personne qui savait faire de la téléportation. Bien. Elle m'expliqua ensuite qu'elle espérait que les habitants de cette planète seront d'accord avec son plan. Ce qui me fit rire intérieurement. Je finis par lui dire:

▬ D'accord. Rappelle-moi le nombre de Terriens.

You need hundred, I need five.

Meeting.

Je restais assise dans la salle commune d'Academy, attendant que quelque chose se passe, quand une jeune fille arriva. Elle me salua et se présenta. Je lui jetai un regard pour l'admirer avant de me présenter moi aussi. Elle fit un commentaire sur le calme des lieux, que les élèves abandonnaient au profit du foyer. Je lui expliquai que ce n'était pas toujours le cas avant de lui donner ma classe. Elle déclara qu'elle était ici depuis environ deux mois. J'annonçai que j'étais ici depuis deux ans, pour ma part, avant de lui offrir de m'accompagner dans mon projet de me dégourdir les jambes. Elle accepta et nous commençâmes à partir. Je lui posai des questions sur ses relations. Apparemment, elle s'était fait quelques amis assez facilement. Après tout, même si nos passés étaient tous différents, ils étaient toutefois majoritairement pleins d'horreurs. Je lui parlai ensuite de mes amis à moi, dont Ieli, que, contrairement à Llywen, je ne pensais pas pouvoir retrouver une fois mes trois années à Academy terminées. Je décidai, après un léger trait d'humour, de lui parler de mon projet stupide. Je lui expliquai donc le plan ridicule que nous avions. Elle ne semblait pas si choquée par sa débilité ; le plan devait être dans la limite de l'acceptable. Je continuai à décrire ce que nous avions prévu. Jusqu'à ce que Llywen me fasse comprendre qu'elle ne croyait pas que ce plan pourrait éventuellement marcher.

La dernière réplique de Llywen fut douloureuse. Elle ne nous croyait pas.

❝ ▬ A peu près vingt milliards. Je sais. Ma demi-soeur a fait des calculs et notre téléporteuse connaît ses capacités. Ça passera. Il y a juste le problème de l'absence d'accord des autres gens, j'y tiens. ❞

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Ok

Non. Ce n'était pas cela. Elle ne comprenait pas. Je m'adossai au mur. Je soupirai un peu.

▬ Ce n'est pas là le problème. Je suis sûre que votre téléporteuse pourra le faire, mais... Vingt milliards... Tu sais ce que ça représente, vingt milliards d'habitants ? C'est un chiffre énorme, ça, je ne te l'apprend pas. C'est absolument gigantesque de déplacer ving milliards de personnes d'une planète à l'autre. Et puis... Tu crois vraiment que les autorités des autres pays vont croire un groupe d'adolescents de migrer de planète ? Il y aura trop d'habitants qui ne voudront pas. Ils ont construit leur vie ici, sur Terre. Leur maison, leur famille, tout... L'histoire de l'humanité s'est construite sur Terre. Personne ne voudrait céder sa planète natale à d'autres qui ont déjà fait du mal. De plus... La Terre, ce n'est pas une planète unie. Il y a des pays, des perceptions du monde qui changent. La probabilité que tous ces pays soient d'accord pour s'en aller vers l'inconnu est quasi nulle. Ce serait bien plus logique que les extra-terrestres aillent sur la planète jumelle.

You need hundred, I need five.

Meeting.

Je restais assise dans la salle commune d'Academy, attendant que quelque chose se passe, quand une jeune fille arriva. Elle me salua et se présenta. Je lui jetai un regard pour l'admirer avant de me présenter moi aussi. Elle fit un commentaire sur le calme des lieux, que les élèves abandonnaient au profit du foyer. Je lui expliquai que ce n'était pas toujours le cas avant de lui donner ma classe. Elle déclara qu'elle était ici depuis environ deux mois. J'annonçai que j'étais ici depuis deux ans, pour ma part, avant de lui offrir de m'accompagner dans mon projet de me dégourdir les jambes. Elle accepta et nous commençâmes à partir. Je lui posai des questions sur ses relations. Apparemment, elle s'était fait quelques amis assez facilement. Après tout, même si nos passés étaient tous différents, ils étaient toutefois majoritairement pleins d'horreurs. Je lui parlai ensuite de mes amis à moi, dont Ieli, que, contrairement à Llywen, je ne pensais pas pouvoir retrouver une fois mes trois années à Academy terminées. Je décidai, après un léger trait d'humour, de lui parler de mon projet stupide. Je lui expliquai donc le plan ridicule que nous avions. Elle ne semblait pas si choquée par sa débilité ; le plan devait être dans la limite de l'acceptable. Je continuai à décrire ce que nous avions prévu. Jusqu'à ce que Llywen me fasse comprendre qu'elle ne croyait pas que ce plan pourrait éventuellement marcher. Je tentai de lui expliquer ce que je pensais de ses arguments.

Je soupirai, moi aussi.

❝ ▬ La fraction d'exilés sur Terre, tu y penses ? Beaucoup de personnes ici doivent s'entasser dans des bidonvilles, sont maltraités au quotidien dans un monde pollué par des personnes qui ne les comprenne pas. Beaucoup n'ont pas d'attaches particulières vis-à-vis de la Terre. Beaucoup préféreront une terre d'asile plus hospitalière si je leur offre la possibilité de s'y rendre. Ils ne sont peut-être pas majoritaires, mais... Ceux-là, ils méritent mieux, et ils accepteront de venir. Peut-être que les Anaëls viendront avec eux là-bas. Peut-être que nous pourrions laisser la Terre aux Humains qui l'ont détruite et transporter ceux qui n'ont aucune autre solution chez moi, oui, tu n'as peut-être pas tort. Ceux qui méritent d'être sauvés le seront, je le sens. ❞

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16, le 1 Septembre 2179

Why don't you just live your life beautiful to the end ?

Ok

Non. Ce n'était pas cela. Elle ne comprenait pas. Je m'adossai au mur. Je soupirai un peu.

▬ Soit. Je le conçois, il y en a qui sont des conditions misérables. Je connais ça. Leur maison, leur bidonville, sont malheureusement leur seul refuge. Ils méritent mieux, je suis d'accord. Oui, emmène-les, sur ta planète. Mène des politiques d'intégration, pour qu'il n'y ait plus cette horreur qu'est la pauvreté. Seulement, les monsieur-madame-toutlemonde comptent pour du beurre, aussi. Ils vont être laissés à l'abandon ? Tout ça, parce qu'ils travaillent honnêtement au bureau, c'est ça que tu veux dire ? Et puis, tu parles de qui, en disant, les Humains qui ont détruit la Terre ? Des politiciens, des grands chefs d'entreprises qui pensent qu'au pognon ? Tout le monde ? C'est qui ? C'est bien dans la nature humaine, de pointer des responsables aux catastrophes... Alice. Chaque habitant a sa propre vie. Tous les humains ne sont pas dans la même classe sociale. Le mieux serait de leur laisser le choix. Ce n'est pas à nous de décider. Ce n'est pas à une minorité de décider ce que la majorité doit faire.

You need hundred, I need five.

Meeting.

Je restais assise dans la salle commune d'Academy, attendant que quelque chose se passe, quand une jeune fille arriva. Elle me salua et se présenta. Je lui jetai un regard pour l'admirer avant de me présenter moi aussi. Elle fit un commentaire sur le calme des lieux, que les élèves abandonnaient au profit du foyer. Je lui expliquai que ce n'était pas toujours le cas avant de lui donner ma classe. Elle déclara qu'elle était ici depuis environ deux mois. J'annonçai que j'étais ici depuis deux ans, pour ma part, avant de lui offrir de m'accompagner dans mon projet de me dégourdir les jambes. Elle accepta et nous commençâmes à partir. Je lui posai des questions sur ses relations. Apparemment, elle s'était fait quelques amis assez facilement. Après tout, même si nos passés étaient tous différents, ils étaient toutefois majoritairement pleins d'horreurs. Je lui parlai ensuite de mes amis à moi, dont Ieli, que, contrairement à Llywen, je ne pensais pas pouvoir retrouver une fois mes trois années à Academy terminées. Je décidai, après un léger trait d'humour, de lui parler de mon projet stupide. Je lui expliquai donc le plan ridicule que nous avions. Elle ne semblait pas si choquée par sa débilité ; le plan devait être dans la limite de l'acceptable. Je continuai à décrire ce que nous avions prévu. Jusqu'à ce que Llywen me fasse comprendre qu'elle ne croyait pas que ce plan pourrait éventuellement marcher. Je tentai de lui expliquer ce que je pensais de ses arguments. Mes nerfs commençaient à faiblir. J'en avais marre, de cette histoire.

❝ ▬ ET COMMENT VEUX-TU QUE JE PERMETTE A LA MAJORITE DE CHOISIR ?! hurlai-je finalement. Il n'y a pas de moyen d'entrer en contact avec l'extérieur. On a les mains liées dans le dos et nous sommes des gamines. J'ai seize ans, putain. Il y a deux ans, je pensais être une gamine humaine normale destinée à un train-train quotidien ennuyeux. Et puis je suis arrivée ici. J'ai rencontré ma demi-soeur, j'ai appris que j'étais une princesse d'une planète lointaine avec des responsabilités jusqu'au cou. Mon père est mort et je n'étais pas là pour lui dire au revoir. Je ne sais pas quoi faire, je n'en dors plus, et tout ça parce que je suis venue ici. Alors peut-être que toi, tu sais mieux que moi quoi faire et comment le faire. Vas-y, sauve le monde à ma place. Je m'en fiche, je n'attendais que ça de toute façon. Je n'en peux plus. ❞

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16, le 1 Septembre 2179

Why don't you just live your life beautiful to the end ?

Je suis tellement désolée.

Alice se mit à me hurler dessus. Je l'avais irritée ? Oh, je ne l'avais pas fait exprès. Finalement, elle était comme tous les autres humains. Toujours à se lamenter sur leur sort, ne jamais avancer. Pourquoi se plaignent-ils ? Je suppose que c'est dans leur nature. Je voulais lui sortir des arguments. Je n'avais qu'effleuré le sujet, j'aurais aimé approfondir. Mais je suppose que je risque de m'en faire une ennemie. Et puis j'ai la flemme.

Flemme. Flemme de faire-ci, de faire-ça. Cela me ressemble tellement. Plus rien ne me surprend. Les gens s'énervent quand j'ai la flemme. Les humains, quand ils hurlent, me rappellent mon père. Alice, en ce moment-même, me rappelle mon père. Ah, je m'en souviens, de ce fameux jour, où j'étais rentrée des cours, où il m'avait balancé une bouteille de whisky pleine sur la gueule. C'était un jour il était dans ses crises de rage, j'ai appris à l'ignorer. Avant, je le réconfortais. Et puis j'avais la flemme, c'était inutile. C'est fou, les humains, quand ils sont enragés, ils rejettent la faute sur les autres. Ce qu'elle est précisément en train de faire. Qu'ils se croient uniques au monde. Moi aussi, j'ai mes emmerdes. Ma mère est morte, mon père... Non, mon père n'est plus. Ma famille me rejette, je n'ai jamais eu d'amis. Regarde, moi aussi, Alice, j'ai mes emmerdes. Je suis la nana la plus intelligente au monde, et tu sais quoi... ? Ça m'en touche une sans faire bouger l'autre.

Dès qu'Alice finit sa tirade, alors que j'étais restée parfaitement stoïque avec un visage neutre, je posai sa main sur l'épaule. Désolée, c'est la seule chose que je peux faire pour toi.

▬ Exactement. Je vais le sauver, cette Terre. Avec toi. Les Invisibles, ils existent, hein. Ils seront avec nous. Ton amie, ta demi-soeur aussi. Alors, fais lui donc honneur à ton père. Montre-lui, d'où il est, ce que tu vaux. Que t'es une princesse, et que t'es une battante. Aie confiance en toi, putain ! Les personnes avancent et apprennent d'eux-mêmes, par leurs propres efforts et leurs propres choix. Et sache qu'on a toujours le choix. Alors oui, je vais le faire. Avec vous. On peut le faire. Alors, arrête de pleurnicher.... Alice, j'aimerais bien sauver ce monde-là. Cependant, je n'en suis pas originaire, donc je ne pense pas que j'ai le droit d'avoir un mot final là-dessus. En revanche, je peux t'aider... Fais-moi confiance. Sache que je n'ai jamais faibli, et que cela ne risque pas d'arriver.

You need hundred, I need five.

Meeting.

Je restais assise dans la salle commune d'Academy, attendant que quelque chose se passe, quand une jeune fille arriva. Elle me salua et se présenta. Je lui jetai un regard pour l'admirer avant de me présenter moi aussi. Elle fit un commentaire sur le calme des lieux, que les élèves abandonnaient au profit du foyer. Je lui expliquai que ce n'était pas toujours le cas avant de lui donner ma classe. Elle déclara qu'elle était ici depuis environ deux mois. J'annonçai que j'étais ici depuis deux ans, pour ma part, avant de lui offrir de m'accompagner dans mon projet de me dégourdir les jambes. Elle accepta et nous commençâmes à partir. Je lui posai des questions sur ses relations. Apparemment, elle s'était fait quelques amis assez facilement. Après tout, même si nos passés étaient tous différents, ils étaient toutefois majoritairement pleins d'horreurs. Je lui parlai ensuite de mes amis à moi, dont Ieli, que, contrairement à Llywen, je ne pensais pas pouvoir retrouver une fois mes trois années à Academy terminées. Je décidai, après un léger trait d'humour, de lui parler de mon projet stupide. Je lui expliquai donc le plan ridicule que nous avions. Elle ne semblait pas si choquée par sa débilité ; le plan devait être dans la limite de l'acceptable. Je continuai à décrire ce que nous avions prévu. Jusqu'à ce que Llywen me fasse comprendre qu'elle ne croyait pas que ce plan pourrait éventuellement marcher. Je tentai de lui expliquer ce que je pensais de ses arguments. Mes nerfs commençaient à faiblir. J'en avais marre, de cette histoire. Je criai un coup avant de m'excuser.

Je pris ma tête entre mes mains. J'avais exagéré, sur ce coup-là. Elle ne méritait pas que je lui crie dessus.

❝ ▬ Désolée, j'ai... Mal réagi. Mais on n'a pas tellement toujours le choix. Présentement, j'ai le choix entre essayer de sauver le monde comme je peux ou le laisser tomber. D'accord, je pourrais me contenter d'être passive et de laisser les choses se faire mais... on m'a toujours expliqué que ce n'était pas la bonne solution, non. Et tu sais, j'ai pas plus mon mot à dire sur l'avenir de la Terre que toi. Je n'appartiens pas à cette planète. Notre téléporteuse vient de loin et on a une Anaëlle dans le coup. Et pourtant, on fait ce qu'on peut. Parce qu'on ne peut pas tout le temps laisser d'autres faire les choses à notre place. Parce que ici et maintenant, il n'y a personne d'autre. ❞

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16, le 1 Septembre 2179

Why don't you just live your life beautiful to the end ?

Alice se calma. Elle m'expliqua que ce n'était pas grave si je n'appartenais pas à la Terre. Cela me fit doucement sourire. Elle n'avait pas compris comme cela, mais en même temps, j'avais fait exprès de rester vague à ce sujet.

J'avais la flemme de lui expliquer le pourquoi du comment qu'on a toujours le choix dans ce que l'on fait, ce genre de choses. Et puis, j'avais pas envie de continuer à débattre. De toute façon, ça n'allait pas avancer grand-chose, compte tenue de mon caractère de tête de mûle, de ma mauvaise foi mais surtout de ma fainéantise. A la place, je lui fis une petite tape amicale, avant de lui dire, un sourire espiègle aux lèvres:

▬ C'pas grave, ça arrive, de péter un câble, de tout sortir, ça va mieux après. Et puis, c'est mieux que ça soit sur moi que sur un prof, hein ?

You need hundred, I need five.

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